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Expositions · Exhibitions
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14 imagesCe qui touche le coeur se grave dans la mémoire (Voltaire) La mémoire est une chose extraordinaire: nous gardons tout, absolument tout, en elle. C'est scientifiquement prouvé. Ce qui est plus difficile, c'est de s'en souvenir. Parfois elle nous joue des tours, cette mémoire! Des souvenirs un peu flous, un peu vagues et puis, c'est un mot, une odeur, une mélodie ou même une couleur qui font rejaillir la mémoire... Mais après? Que reste-t-il de nous, de notre civilisation? C'est là où la pierre devient un moyen de léguer à nos descendants un souvenir (presque impérissable) de ce que nous étions. Depuis sa création en 1935, le camp de Rivesaltes a vu passer réfugiés espagnols, juifs d'Europe de l'Est, Tsiganes... 1942 a vu 9 convois partir du camp pour Auschwitz - aller simple vers l'extermination. A partir de 1944, le camp accueille collabos et autre traîtres, puis les prisonniers de guerre allemands, italiens et autrichiens. De la fin de la guerre d'Algérie à la fin des années soixante, le camp de Rivesaltes voit transiter plus de 30000 familles de Harkis. Le camp d'internement se voit transformé en ghetto... 2009 encore, une partie du camp servait de «centre de rétention administrative» pour étrangers en situation irrégulière. Des milliers d'êtres humains ont transités au camp d'internement et y ont vécu l'abomination de la vie de réfugiés ou d'internés. Si la mémoire des survivants est indispensable pour la prise de conscience des générations présentes, c'est la pierre qui prendra le relais lorsque les dernières voix se sont tues. La mémoire ne sert que si on se souvient. Pour représenter ce souvenir, par définition subjectif, j'ai choisi de prendre des photos sans objectif. En effet, c'est un sténopé qui a remplacé l'objectif dans cette série d'images. Nettes de zéro à l'infini, mais finalement pas tant que ça... Un peu comme le souvenir!
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20 imagesLe temps. Concept. Indicateur d'évolution, de changement. Objectivement le même pour tous, subjectivement à durée variable selon le vécu de chacun… Passé, présent et futur, on se souvient du premier, on vit le second et on rêve du troisième. Nous vivons le temps de façon linéaire et classons les événements séquentiellement. C'est la mémoire qui nous permet de les mettre dans l'ordre… Mémoire de pierres et mémoire vivante. Ce qui me fascine avec les vielles pierres, c'est qu'elles portent en elles la mémoire du temps qui passe. Elles en portent les traces aussi. Cette patine qui les rend de plus en plus lisses au fur et à mesure que le temps passe… Des civilisations naissent, puis disparaissent. Chacune laissera une empreinte de son passage. Des millénaires plus tard, le présent découvre son passé riche en mémoires et tente de reconstruire son histoire à partir des pierres. Nous sommes la mémoire vivante. Nous portons en nous un héritage: tradition, histoire, culture… la mémoire transmise et le souvenir de notre vécu. C'est ce que nous transmettons à notre tour. Le présent est l'héritier du passé et la semence du futur. Pour ce travail sur la mémoire, j'ai utilisé le temps comme ingrédient principal. D'abord pour réaliser le travail sur la mémoire de la pierre: j'ai choisi de pas utiliser un objectif pour cette partie, mais un sténopé, dispositif optique simple permettant d'obtenir un appareil photographique dérivé de la camera obscura. C'est un simple trou, d'un diamètre minuscule. Les temps de pose pour réaliser ces clichés variaient entre une seconde et deux heures… Le sténopé permet d'avoir des images où tout objet, ou être, en mouvement disparaît et l'image semble avoir une netteté approximative de zéro à l'infini… Du temps encore pour approcher les gens, apprendre à les connaître, s'imprégner de leurs histoires et aller au-delà du cliché pris à la sauvette… Noir et Blanc, intemporel, pour la pierre ; couleurs pour la mémoire vivante, délavées pour évoquer l'impermanence de toute chose… Cette exposition a été présentée pour la première fois à la CCAS en 2008, une deuxième fois au "Salon International des Arts" au Barcarès en 2010.
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50 images
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10 imagesI have a visited the Shatila camp for the last 12 years and reported about the everyday lives of the palestinian refugees through 2 books and a few exhibitions. Scars is my latest and last work around the Shatila theme, a series of portraits of extraordinary people that have been more or less touched by the refugee camp.